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Après une longue journée de travail, vous rentrez chez vous. Arrivé dehors, c’est l’averse, et votre parapluie est resté au bureau… Muni de votre courage, vous bravez les éléments pour retrouver votre appartement au plus vite, trempé, mais sauf ! Dure saison que l’automne…. On a tous besoin d’un remontant, en cette période de transition entre le maillot de bain et la doudoune. Et quoi de plus réconfortant qu’une bonne soupe ?

La saison des soupes est donc de retour ! Et ce n’est pas peu dire puisque la consommation de soupe industrielle s’élève à 12,7 litres par an et par personne*, sans compter les potages maison. Longtemps vue comme le plat de grand-mère, elle est aujourd’hui le dernier du chic pour manger sain et léger. Mais d’où vient cette tradition du légume bouilli ? On met la marmite en route et on épluche le sujet avec vous !

*d’après le journal du Net

Une histoire de potage

© Mamaison.com

Plusieurs millénaires séparent le premier bouillon néandertalien du sachet de soupe lyophilisé. C’est l’histoire d’un homme des cavernes qui a, par hasard, frotté deux cailloux et vu une flamme jaillir. Le feu est né, et même si la plaque de cuisson ne fera son apparition que des siècles plus tard, cet homme a trouvé le moyen de faire chauffer de l’eau sur des pierres ardentes, dans ce qui pourrait être l’ancêtre de la marmite. Il se met alors à faire bouillir des herbes, des graines, des os, de la viande, du poisson… le bouillon est né et s’inscrit encore aujourd’hui dans les mœurs culinaires de l’homme moderne.

On retrouve effectivement des vestiges de traces d’utilisation de récipient ayant servi à la préparation de breuvages chauds, dès l’âge néolithique. La maîtrise de la poterie a permis d’élaborer de nombreux pots permettant une cuisson plus aisée des aliments liquides.

Saviez-vous que “potager” est dérivé de “potage”, qui signifie “soupe semi-liquide à base de légumes, de pâtes…”, lui-même venant de “potus”, mot latin signifiant breuvage ? Et bien nous non plus, avant d’écrire cet article !  

Le pain viendra révolutionner la manière de consommer le bouillon. En effet, le mot soupe, du bas latin suppa, qui signifie “tremper”, désignait jadis la tranche de pain que l’on trempe dans un liquide chaud (bouillon, lait, sauces et jus de viande….). C’est à partir du milieu du 15ème siècle que la soupe désigne le plat que l’on connaît aujourd’hui, ce bouillon épaissi par des aliments solides, généralement à base de légumes.

Au 20ème siècle, on connaît une vraie rupture des modes de consommation. La transformation industrielle des produits alimentaires voit le jour, avec ces fameuses innovations pour “libérer la femme des corvées de la cuisine afin qu’elles puissent choyer un peu plus leur famille”. Le premier potage minute mis au point par Julius Michaël Johannes Maggi, le célèbre bouillon Kub, date de 1908 et le premier potage déshydraté « Poule aux nouilles Knorr » est commercialisé en 1949.

© Madparis

Soupe maison VS Soupe industrielle

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© Brandless-unsplash

La bataille fait rage entre la brique prête à l’emploi et la soupe maison aux saveurs d’antan. Cette dernière représente encore 55% de la consommation, un cas unique dans l’univers alimentaire. La soupe en brique souffre encore d’une image “industrielle”, peu compatible avec le retour au naturel et l’envie de consommer sain. Pourtant les industriels travaillent d’arrache-pied pour lutter contre cette image. PurSoup’ (Liebig) a lancé deux recettes à teneur réduite en sel, et chez Royco, les équipes ont retiré tous les colorants et les conservateurs des recettes.

Herta a opté pour une gamme de soupes fraîche “les produits frais bénéficient d’un halo magique qui les associe à des produits peu transformés, proches du fait maison” expliquait Ludovic Aujogue, chef de groupe de la marque.

L’association UFC – QUE CHOISIR a sorti il y a peu une étude sur le sujet. Les résultats sont clairs : côté nutrition, les soupes maison sont les plus riches en fibres et en vitamines. La soupe surgelée mérite la place de challenger, sa composition étant la plus proche du fait maison. Les teneurs en fibres sont intéressantes, le sel est bien maîtrisé : une bonne alternative lorsque le temps manque. Le velouté en brique peut dépanner mais la forte teneur en sel de la plupart des produits n’incite pas à les adopter au quotidien. La soupe fraîche, que l’on trouve au rayon réfrigéré, peut séduire mais les quantités de légumes sont rarement faramineuses et le prix est élevé, seule critère où la soupe déshydratée est un atout. Pour le reste, aussi bien les fortes teneurs en sel que les quantités souvent trop limitées de fibres ou de vitamines plaident en sa défaveur.

 

Les conseils UFC QUE CHOISIR

  • Si vous optez pour une soupe industrielle, ne la resalez pas. Les quantités de sel sont le plus souvent déjà élevées. 
  • Si vous consommez des soupes déshydratées, préparez tout le sachet d’un coup. Le remplissage se faisant ingrédient par ingrédient, par couches successives, en utiliser seulement une partie n’est pas adapté. Préparez le tout, quitte à consommer la soupe obtenue en deux fois.

 

 

La soupe et ses nouvelles tendances

Fini l’époque où la soupe était vue comme le plat ringard préparé par grand-mère pour nous faire grandir plus vite.  Aujourd’hui, la soupe a du bol ! Elle devient même “swag” (tendance), comme disent les plus jeunes. On la retrouve sous toutes ses coutures, certaines plus inattendues que d’autres.

LA RAINBOW SOUP

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© Terra Femina / Getty Image

Venue tout droit des États-Unis, elle s’inscrit dans la tendance générale de la cuisine rainbow (arc-en-ciel en anglais) qui vise à combattre le blues de l’hiver en mettant de la couleur dans son assiette. Pour créer l’effet arc-en-ciel (ou très coloré), il suffit simplement de faire mijoter plusieurs légumes aux couleurs vives comme des carottes, du chou vert, du céleri ou du potimarron sans les mixer et d’ajouter de la purée de tomates et des épices comme du paprika ou de la cannelle pour rehausser le goût.

BAR A SOUPE

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© Exki

C’est à New York dans les années 90 que les « soup’s bars » ont fait leur apparition. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que l’idée traverse l’Atlantique et que le premier bar à soupes français voit le jour à Paris, dans le 11ème arrondissement. Depuis, de nombreux autres établissements ont fleuri un peu partout en France. Au menu : recettes traditionnelles et exotiques, vente sur place et à emporter, préparations à base de légumes, viandes ou jus de fruits. Avantages : les prix sont raisonnables et les cartes renouvelées régulièrement, voire quotidiennement, en fonction des arrivages et des saisons.

LE SOUPING

la saison des soupes - souping

© drTaz

Par les temps qui courent, mieux vaut booster ses défenses immunitaires. A l’image du juicing en été, qui consiste à ne boire que des jus maison pendant plusieurs jours, c’est maintenant la période du “souping”, une cure de 1 à 5 jours à base de soupes maison. C’est donc la cure en vogue pour se purifier. Mais avec quelques règles : pas de soupes achetées en supermarchés, souvent remplies d’additifs et de conservateurs. Le souping, c’est du fait maison avec des produits de qualité, mais exit le sel, le fromage ou la crème fraîche. L’objectif est quand même de reprendre une vie alimentaire saine.

Les bienfaits sont multiples : on se sentirait plus léger, les fibres aidant le transit. On dormirait donc mieux également. On bénéficierait aussi de toutes les vitamines, minéraux et oligo-éléments essentiels à notre organisme. Le combo gagnant pour évacuer ces toxines que notre corps a accumulées.  Attention, ce n’est pas un régime, l’idée n’est pas de perdre des kilos, mais plutôt de se détoxifier. Bien sûr, ceci peut aussi s’accompagner d’une perte de poids mais ce n’est pas l’effet escompté. Attention aussi aux carences, raison pour laquelle il vaut mieux entamer cette cure lors d’une période de faible activité physique et pour quelques jours seulement.

LES RECETTES SURPRENANTES

La mode est à la créativité. De plus en plus de recettes extravagantes et incroyables sont proposées pour revisiter ce plat des cavernes qu’est la soupe. On retient notamment en cette saison la soupe Soupe d’oranges et clémentines aux mangues, crumble aux marrons glacés, ou encore pour ceux qui sont lassés des légumes de saison, la soupe de maïs au bacon.

Pour donner un coup de pep’s à votre soupe, rien de tel que quelques perles de citrons caviar.

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© Laurent Carpentier

Par exemple pour notre Velouté de Butternut au curry, citron caviar sur copeau de gouda truffé, une fois, servi et un peu refroidi déposez quelques perles de citron caviar sur le dessus de copeau de gouda. Vous apporterez une note de fraîcheur.

Vous pouvez ainsi vous servir du citron caviar comme un “topping” au même titre que le fromage, les herbes fraîches… dans vos soupes chaudes ou froides.

Inspirez-vous de notre soupe coup de cœur et soyez créatif !